Il ne voulait faire ce job que durant trois ans, mais cela fait maintenant huit ans qu’il est directeur général de Cisco Belux. « J’ai la meilleure équipe en Belgique », s’amuse Arnaud Spirlet. Dans notre pays, Cisco compte 450 employés, dont environ 70 travaillent pour l’entité belge. ‘Never a dull moment’
Le plus grand changement au cours de ces huit années a sans doute été le passage d’une entreprise de hardware à une entreprise de software : « En 2016, nous avions un chiffre d’affaires de 49 milliards de dollars, dont 3% seulement de software. Aujourd’hui, c’est 40 % pour un chiffre d’affaires de 57 milliards. Cela fait de nous le deuxième plus grand vendeur de software au monde », a déclaré Arnaud Spirlet.
Une grande partie de ce chiffre provient des solutions de cybersécurité, pour lesquelles l’« observabilité » devient très importante afin d’avoir une visibilité de bout en bout sur l’émergence d’un problème potentiel. Cisco affirme être le numéro 3 en Belgique en matière de cybersécurité : « Notre objectif est de devenir le numéro 1. À l’avenir, il y aura également beaucoup plus d’interaction entre le réseau et la cybersécurité. Un RFP (Request for Proposal) pour un réseau ne peut se faire sans sécurité. La question est de savoir qui prendra la main. Le réseau ne disparaîtra jamais ».
Jamais de coup ponctuel
Arnaud Spirlet pense que d’ici trois à cinq ans, les logiciels représenteront environ la moitié du chiffre d’affaires. La grande différence avec les autres éditeurs de logiciels est que si Cisco possède toutes les solutions cloud dans son portefeuille, elle ne fournit pas elle-même de services cloud, qui consomment encore 20 à 30 % du budget informatique des entreprises. « Nous nous concentrons sur l’infrastructure, la cybersécurité, les communications unifiées et Webex, qui représentent 25 à 30 % du budget informatique des entreprises. Pour ce faire, Cisco ne travaille qu’avec des partenaires dont les plus importants sont NTT et Proximus. Il faudra attendre de voir comment le marché wallon évoluera. Nous n’allons pas faire un « coup » ponctuel mais opter exclusivement pour des partenariats à long terme. Ce n’est que pour quelques clients de premier plan que nous adopterons une approche de service direct, comme l’OTAN ». Nos principaux distributeurs sont TDSYNNEX, Comstor et Ingram Micro.
Cisco mise évidemment aussi beaucoup sur l‘intelligence artificielle, aujourd’hui principalement aux États-Unis, en Europe en Grande-Bretagne et dans les pays nordiques. Après cela, nous serons sans doute les premiers à en bénéficier. Et quid de la durabilité ? « Avant, c’était un avantage, aujourd’hui c’est un impératif. Tous les appels d’offres posent la question de la durabilité des solutions. Parfois, cela représente un quart des critères.
Article & Interview par Luc Blyaert