Sous l’impulsion de sa maison mère Cegeka, l’intégrateur wallon NSI poursuit son développement à l’international. En effet, il devient responsable des divisions francophones du groupe CTG, dont la France, le Luxembourg et le Canada.
Manuel Pallage, 57 ans, directeur général de l’entreprise liégeoise NSI, est l’auteur d’une belle histoire. Il publie lui-même une rubrique de découvertes musicales sur LinkedIn tous les week-ends, mais cette fois-ci, il va plus loin.
Pas de statu quo pour lui. NSI est passée de 22 millions d’euros en 2010 à 194 millions l’année dernière. Et Manu ne cache pas que c’est en grande partie grâce à Cegeka, qui a initialement acquis 67 % des actions de NSI à l’été 2009 (75% aujourd’hui)(le reste est détenu par Noshaq) : « Cegeka et NSI ont le même esprit d’entreprise ». L’entreprise a connu une croissance organique minimale de 10 %, stimulée par des acquisitions telles que la société luxembourgeoise RIME IT et, plus récemment, la société bruxelloise BuSI. NSI a ainsi acquis une part non négligeable du marché des administrations publiques, qui représente aujourd’hui la moitié de son chiffre d’affaires. Manuel Pallage table sur un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros d’ici la fin de l’année.
Grâce à l’acquisition du groupe CTG par Cegeka, NSI bénéficie désormais d’un important rayonnement international. Elle reprend en effet toutes les divisions ‘francophones’ de CTG, au Luxembourg, en France et au Canada. Cela concerne quelque 500 employés, ce qui place Manu à la tête d’un effectif de pas moins de 2.000 personnes. Fait remarquable, la moyenne d’âge est de 39 ans. Pas étonnant qu’il se promène en baskets blanches et adopte un style plutôt décontracté.
L’offre se compose d’infrastructures (30%), d’applications (40%) et de solutions ERP de Microsoft mais aussi, de plus en plus, d’Odoo, le cheval de bataille de Fabien Pinckaerts, la licorne de la Wallonie. La cybersécurité prend évidemment de l’importance et avec l’arrivée de la 5G grâce à la licence de Cegeka, les choses ne font que s’amplifier. « Tous les quinze jours, j’ai une réunion avec le CEO de Cegeka, Stijn Bijnens. Nos relations sont excellentes. On se comprend très bien. Après tout, un Limbourgeois est un Liègeois qui parle néerlandais », déclare Manuel Pallage.
Article de Luc Blyaert
Vidéo par Nicolas Demeure